mardi 29 avril 2008

Les élections municipales romaines

La Gauche caviar alla carbonara de Rutelli a été balayée par la Droite populiste d’Alemanno aux élections municipales.

Le temps extrêmement clément de ce we leur a été fatal dans les élections municipales… Un petit crachin londonien n’aurait peut-être pas évité la défaite mais en aurait sûrement diminué l’ampleur peplumesque, pardonnez moi le barbarisme. Son électorat "bobo" s’en est allé au bord de mer avec la décapotable pendant que le « petit peuple » des banlieues a pu exprimer toute sa rancœur contre une classe politique déconnectée des attentes de la plèbe. Les manifestations culturelles du centre ville remplissant l’agenda romain n’ont pas convaincu cet électorat que l’on travaillait toujours pour leur bien-être au quotidien, après 15 ans de domination centre gauche. Le nouveau maire de Rome, Alemanno, a été suffisamment intelligent pour en tirer profit avec sa dialectique sécuritaire, sociale et nationaliste. L’extrême gauche, ayant trop copiné avec cette gauche caviar, a perdu toute crédibilité. Elle ne répondait pas, de toute façon, à l’exaspération de la population contre l’insécurité croissante, perçue comme une conséquence directe de l’arrivée massive de rom aux portes de la capitale, et d’un laxisme ambiant des autorités.

Le vote populaire s’est ainsi massivement déplacé vers l’autre rive politique. L’impression qui émane de ce résultat surprenant (mais pas tant que ça en y pensant bien) est que la Gauche devra compter sur des erreurs magistrales de leur adversaire politique pour espérer un jour retourner au pouvoir… à Rome et ailleurs… et surtout que ces erreurs se sachent… Ce qui risque de ne pas être facile.

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